Infirmière puéricultrice depuis de nombreuses années et ayant toujours travaillé auprès des nouveau-nés et de leur famille (en maternité et néonatalogie), très vite j’ai commencé à me questionner sur l’accompagnement proposé aux jeunes parents. A vrai dire, je ne le trouve pas optimal, parfois même un peu à côté de la plaque. Je suis convaincue que l’accompagnement en anténatal devrait être complété par une puéricultrice. Les cours de préparation à l’accouchement sont assurés par une sage femme, avec parfois un cours sur le post natal, c’est trop peu. Surtout lorsque l’on voit les séjours en maternité raccourcir, ils durent en moyenne 3 à 5 jours (4,4 jours en 2020).
En 2020, je ne supporte plus le rythme du travail de nuit (si vous avez déjà travaillé de nuit, vous pouvez comprendre je le sais), s’ensuit une grosse remise en question sur le plan professionnel.
Et si je faisais autre chose? Autre chose qu’infirmière?
Mais quoi…?
Je vais une journée dans un autre service de l’hôpital pour voir si ça me plairait mais en une seule journée je me rends compte que les bébés me manquent. Je le sais, j’en suis sûre, c’est ça que j’aime et que je veux faire, accompagner les bébés par le biais du soutien aux parents.
Un jour, en scrollant sur Insta, je tombe sur une formation proposée et c’est comme un coup de cœur, une révélation et je me dis mais c’est ça que je veux faire !
Cette formation c’est celle d’Accompagnante en Périnatalité et en Parentalité (APP). Lorsque je consulte le programme, chaque item, chaque module de cette formation me parle, m’attire, me correspond. Je réfléchi, cette formation c’est un investissement financier (le coût de la formation, les trajets mensuels jusqu’à Bordeaux, l’hébergement) et de temps (me libérer un week-end par mois au milieu de mes week-ends de travail et surtout faire coïncider mon planning de l’hôpital et le planning de formation, pas une mince affaire!).
À ce moment-là, il n’y a plus que quelques jours pour déposer ma candidature et nous sommes en plein projet bébé. Après discussion avec Camille, la fondatrice du centre de formation, elle me dit que la 2ème promo APP se déroulera sur des jours de semaine, bien plus facile à conjuguer avec l’hôpital. Je décide donc d’attendre cette 2ème promo. Pendant ce temps, je continue de m’informer sur ce métier, celui de doula, les différences entre les 2, les différents statuts possibles, mes envies pour mon avenir professionnel.
Et puis je tombe (enfin !) enceinte.
Avec mon métier, le service dans lequel je travaille et les nuits je suis arrêtée très tôt (juillet 2021). Cette pause de l’hôpital, dont j’avais tant besoin, est enfin là. Ouf !
Mon bébé est prévu pour janvier 2022, la fin de mon congé maternité pour avril. C’est décidé, je prends un congé parental. Je veux profiter de ce bébé et ne veut pas reprendre le travail aussi tôt que je ne l’ai fait pour son frère (à 4 mois). Septembre me semble trop tôt et après avoir fait nos calculs on acte que ce sera pour janvier 2023 donc, à ses 1 an.
Cette pause va me permettre de me poser, de réfléchir et de me former davantage. J’affine mon projet et je décide que je veux, à terme, être puéricultrice libérale et accompagner les familles en pré et post natal.
Je m’inscris d’abord, via la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) à une formation sur la création d’entreprise (“5 jours pour entreprendre”). Puis à une formation sur les rythmes et pleurs du nouveau-né via le réseau de santé périnatale de Bretagne.
Ensuite mon bébé naît et avec lui le retour du portage que j’avais déjà pratiqué avec le grand. Cette fois je commence bien plus tôt, dès sa première semaine de vie puis rapidement je porte quotidiennement. Je retrouve cette liberté de mouvements, mon bébé est apaisé et je me sens si bien de l’avoir contre moi. Et, pour ne rien vous cacher, avec un aîné cela facilite grandement l’organisation et la conciliation de tous nos besoins (les leurs et les miens).
Je pense souvent à ma mère, à d’autres mères qui n’ont pas eu le portage pour les aider dans leur maternité, dans leur parentalité. Quand je vois la place que cet outil a dans la mienne et à quel point il m’aide à être plus sereine, plus disponible pour mon aîné, je me demande comment ont fait toutes ces autres mères.
Et si je me formais pour permettre à d’autres parents de trouver ces sensations avec leur bébé ?
Et si je devenais monitrice de portage?
Cet institut de formation que j’avais repéré, LBDC Formations, propose la formation de monitrice de portage. Les conditions de la formation me conviennent :
- – 6 jours de formation dont un « vrai » atelier avec de « vrais » parents et leurs bébés
- – un stage d’observation
- – des lectures à effectuer
- – et un dossier de recherches et d’approfondissement pour obtenir la certification.
Go, je m’inscris et embarque ma famille à Bordeaux pour cette session, car il est beaucoup trop tôt pour moi pour m’éloigner autant de mon petit bébé (oui, 11 mois c’est petit 😉 ).
Pour en revenir au choix de ce centre de formation, au-delà des valeurs professionnelles et personnelles que je percevais chez Camille, en apprendre davantage sur elle, m’a aidé à la choisir pour me former. Il faut dire qu’après la naissance de mon fils, loin d’être idyllique, je me suis beaucoup documentée pour me diriger vers une naissance physiologique. Alors lorsque j’ai lu certains récits des naissances à domicile de Camille, j’ai vu comme un signe que je devais me diriger vers son institut de formation.
Maintenant vous en savez bien plus sur mon histoire avec le portage.
Pour la suite de cette aventure, cela se poursuit avec cette formation réalisée en 2023/2024 et qui me tenait vraiment à coeur. Je suis très fière d’avoir obtenu mon Diplôme Universitaire Lactation Humaine et Allaitement Maternel (DULHAM) avec la faculté de Lille. Il me permet, depuis, de pouvoir vous proposer des consultations d’allaitement en anté et en post-natal afin de soutenir dans une dimension supplémentaire les familles.
Venez discuter avec moi, via le formulaire de contact, si vous souhaitez en apprendre davantage à mon sujet.